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 {9 Oct 2026} Das Letzte Gift (Apollo)

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{9 Oct 2026} Das Letzte Gift (Apollo) Vide
MessageSujet: {9 Oct 2026} Das Letzte Gift (Apollo)   {9 Oct 2026} Das Letzte Gift (Apollo) Icon_minitimeMer 21 Juil - 17:17

{9 Oct 2026} Das Letzte Gift (Apollo) 1279710732802
Die Sonne scheint mir aus den Händen
Kann verbrennen, kann dich blenden
Wenn sie aus den Fäusten bricht
Legt sich heiss auf dein Gesicht
Legt sich schmerzend auf die Brust


    La foule...une espèce d'animal sauvage qu'il faut apprivoiser. Certains l'évitent soigneusement, que ce soit une masse accusatrice ou même, ce qui est plus paradoxal, une vague d'applaudissements et d'ovations. L'humain lambda ne hait pas la foule, mais il ne peut se sentir à l'aise en sa présence. Tant d'humains qui tentent de se frayer un passage jusqu'à vous, qui veulent vous voir, vous toucher...généralement, c'est une sensation indescriptible, mélange d'angoisse et de fierté qui nous envahit. On ne sait pas quoi faire, on salue timidement et on cherche à partir, le plus vite possible. Certains, l'abhorrent cependant, au point de se transformer en tomate mûre à la simple entente de son nom ou de l'ignorer subtilement, même si elle ne leur veut que du bien. Les plus rares, et bien ce sont ces gens un peu excentriques qui sont parvenus à dompter cet animal bien particulier, ceux pour qui la foule est une amie, une alliée, qui saluent longuement et ne ressentent plus une once d'anxiété alors qu'elle les embrasse de ses bras interminables. Heureusement pour lui, Klavier faisait fièrement partie de cette dernière catégorie. Expliquer pourquoi il aimait tant la foule serait terriblement long, disons simplement qu'elle le rassurait.

    En temps normal. Là, sans qu'il ne sache vraiment pour quelle raison, elle le mettait mal à l'aise. Elle hurlait, semblait-il, ou n'était-ce qu'une traitre invention de son imagination ? Des cris résonnaient dans toutes la salle, se cognant contre les murs, s'infiltrant partout et embrouillant son esprit déjà brumeux. Des "Qu'on l'emmène", "C'est une honte !", "Comment peut-on dire une telle chose ?" et d'autres choses qu'il ne voulait pas distinguer. Comme réfléchir correctement lui était impossible, il décida de ne plus penser à rien. A son plus grand désespoir, c'était au moins aussi difficile. Il avait la sale impression d'être une vieille radio, incapable de se fixer sur la bonne fréquence. Il entendait des tas de choses, mais elles n'avaient absolument rien à voir avec la situation actuelle qui était... qui était quoi déjà ?

    Oh, oui, le procès. Il s'en souvenait à présent, comme d'un souvenir lointain, à moitié oublié. Il avait l'impression de s'être endormi en cours de route, d'avoir été comme aspiré par un monde de rêve, pour échapper à une réalité trop cruelle. Assez classique, mais toujours efficace. En tout cas, il n'arrivait pas à articuler grand chose, la salle de procès lui paraissait immense, et il n'avait pas le courage de hurler pour se faire entendre. Alors il ne disait rien. Il laissait Apollo faire, et, comble du comble, le Juge prendre les choses en main. Ce qui, il faut l'avouer, n'avait pas grand chose de rassurant. Et...l'accusé.. eh bien il riait. Enfin, il avait rit, et d'ailleurs, on croyait encore l'entendre, quand bien même il avait été emmené plusieurs minutes auparavant. C'était le seul moment où la foule s'était tue d'ailleurs, les spectateurs, les huissiers, le juge, personne n'avait osé dire ne serait-ce qu'un seul mot, tout s'était arrêté à ce moment précis. Lui-même n'en gardait pas de souvenir le concernant. Il se souvenait juste de ce rire angoissant, du silence et.. basta.

    Mais ça avait recommencé à présent, maintenant qu'il était sorti, et la foule criait, et elle ne voulait pas se taire, et elle s'agitait sans cesse, c'en était ridicule. Première fois qu'il en vint à la haïr, sans trop savoir pourquoi. Il ne parvenait pas à supporter ce braillement incessant, alors qu'habituellement, le bruit était loin de le gêner. Là, étrangement, c'étaient comme s'ils lui enfonçaient des aiguilles au travers du corps, douleur aigüe et sournoise. Il se persuadait de ne rien comprendre de leurs paroles, mais ce n'était qu'une impression, un placebo, il savait bien ce qu'ils disaient, et c'était probablement la source de cette douleur intense dont il ne pouvait se débarrasser. Sa résistance devait être bien moindre car à l'énième "guilty, guilty !" il sortit de la salle. On avait plus vraiment besoin de lui, de toute façon.

    Arrivant par on ne sait quel miracle jusqu'à un endroit tranquille, un peu en retrait par rapport au hall désert, il s'adossa contre un mur et ferma les yeux. Il venait tout juste de réaliser ce qu'il venait de se passer, maintenant il fallait juste espérer qu'il l'accepte et qu'il considère les faits comme la réalité, non pas comme une sorte d'illusion cauchemardesque. Persuadé que personne ne remarquerait son absence de la salle -le procès était terminé non ?- il décida qu'il resterait là pour toujours, il était plutôt agréable cet endroit, bien qu'il n'y ait personne. Si la situation pouvait durer éternellement, il n'aurait jamais rien à affronter de plus...et il était enfin au calme. C'était surtout ça, qui l'importait.
    Enfin, il tentait de s'en persuader..


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MessageSujet: Re: {9 Oct 2026} Das Letzte Gift (Apollo)   {9 Oct 2026} Das Letzte Gift (Apollo) Icon_minitimeMar 27 Juil - 20:03

    Dérangeante impression que celle d'être l'impuissant spectateur d'une pièce arrêtée en son milieu.
    Une pièce tragique et absurde.
    L'ambiance de la salle, déjà refroidie lors de l'arrivée de Wright, le roi du Deus Ex Machina, était glaciale.

    Un silence de mort s'était installé. Gavin était redevenu muet après sa brève crise de nerfs, la mâchoire crispée, ses bras enserrant sa taille comme pour se protéger.
    Le juge n'osait trop rien dire. Comme tout le monde, il attendait le verdict prononcé par les jurés.

    Toujours un as dans sa poche, Mr Wright...

    On rapporta la décision des jurés très rapidement.
    Elle tomba comme un couperet, tranchant net et sans surprise : coupable.

    Apollo serrait tellement le bureau qu'il s'en faisait mal aux doigts. Il pouvait sentir les vagues changements d'humeurs de la salle et l'ambiance gelée s'était subitement réchauffée à ce mot. Il aurait dû contenter la foule, il jeta la discorde comme la pomme d'Éris.


    La fièvre ne cessait de monter, et les esprits tendus et nerveux s'enflammèrent aussi subitement qu'une allumette qu'on craque. Le silence dura une seconde encore et éclata en mille morceaux.
    La colère du public se déchaîna avec la violence d'une tempête contre le coupable.
    Il pleuvait des injures et des blasphèmes sans que le juge ne puisse rien faire.

    Apollo ne parvenait pas à détacher son regard de Kristoph Gavin qui s'était doucement redressé, absolument impassible face aux cris et aux insultes du public. La tête haute, le dos droit, raide même, il fixait Klavier.

    Mais Apollo n'osait regarder Klavier.

    La bouche de Kristoph se tordit en une sorte de rictus. Il semblait... ailleurs. Tombé dans un précipice que nul ne saurait définir.
    Il éclata de rire.


    Le silence revint momentanément. Puis la colère du public se mua en une haine et un effroi qui ,mêlées à l'incompréhension des hommes de loi de la salle, formaient une sorte de pot-pourri d'émotions négatives qui imprégnaient la salle et rendaient l'air poisseux et étouffant.
    La perception accrue d'Apollo n'arrangeait pas les choses. Sa tête était sur le point d'exploser et il avait la gorge si sèche que déglutir lui était difficile.


    La main à la cicatrice cachée derrière son dos, ses yeux clairs dissimulés par l'autre main, Kristoph Gavin -le coupable- riait.

    Il ne détacha son regard de Gavin que pour regarder son mentor.
    Wright avait froncé les sourcils et Apollo se retint d'exploser lui aussi de colère.


    Oui, Mr Wright, nous avons encore perdu. C'est bien l'une des seules choses compréhensibles dans ce procès..



    Phoenix Wright avait voulu révéler le mystère Kristoph Gavin en l'exposant à la lumière de la justice et de la vérité mais il n'avait fait que le précipiter dans ses secrets.
    Verrouillé, Gavin ne montrait ni sa main, ni ses yeux, pas besoin d'être un génie de la perception pour comprendre qu'ils n'avaient rien compris.


    La salle épouvantée par celui qu'elle surnommait maintenant "Le Diable" faisait un bruit d'enfer. Un vacarme sourd qui rappelait à Apollo celui d'un essaim d'abeilles qu'on aurait contrariées. Ils l'injuriaient, s'indignaient et blasphémaient sans que le juge ne puisse rien faire. Ils le croyaient fou, ils le savaient coupable, dangereux et monstrueux et réclamaient la mort, juste sentence.

    "La mort pour le Diable!"


    Ce rire, comment résonnait-il à leurs oreilles? Provocateur, machiavélique? Il leur inspirait sans nul doute dégoût et effroi. Même les policiers hésitaient à s'approcher de lui.


    Et pourtant, Apollo ne percevait qu'un désespoir si palpable qu'il semblait se répandre comme un fluide glacial sur sa peau. Le jeune avocat étouffait, l'angoisse et l'incompréhension l'étranglaient, il ne pouvait détacher son regard de Gavin.
    Indéchiffrable.

    Ses dons de perception, ils ne servaient donc à rien?! C'est ça, des pouvoirs magiques!? Quelle inutilité! Peut-être qu'il était biaisé, qu'il cherchait à excuser Gavin? Il n'avait rien accompli durant ce procès!

    Que devait-il comprendre? Pouvait-il seulement comprendre?!


    Coupé brusquement dans son observation, il protesta lorsque Wright l'escorta à l'extérieur de la salle d'audience, une main fermement pressée sur son épaule dans un geste d'amitié presque paternel. Les cris indignés du public mêlés à ceux du juge et le rire dément de son ancien mentor s'entendaient même dans le hall.



    Il se sentait impuissant et complétement perdu. Une affreuse petite voix au fond de lui lui soufflait qu'il avait été manipulé, que Wright n'avait fait que l'utiliser et qu'en plus, cerise sur le gâteau, Wright avait échoué.

    Apollo se retourna, son regard encore rougeoyant plongeant dans celui de l'ancien avocat qui tenait Trucy à la main.

    Et il sut, sans avoir à prononcer un seul mot, que Phoenix était dans le même état d'incompréhension que lui. Mais quelque chose dans ses yeux brillait plus fort que jamais et sans qu'il ne puisse l'expliquer Apollo comprit -non, perçut- que pour Wright, le procès ne s'arrêtait pas là.
    Ce n'était un procès qu'il fallait d'ailleurs, mais une enquête.


    Apollo esquissa un demi-sourire, comme soulagé d'un poids.
    Wright n'avait pas été guidé par la rancœur. Il était toujours le même homme, droit et intègre. Il voulait comprendre Kristoph, qui avait été un ami pour lui, et révéler la vérité, sinon, un simple verdict "coupable" l'aurait satisfait.

    Il se sentait moins seul, comprenant qu'il n'avait pas à s'en vouloir. Comme Wright, son désir de comprendre la vérité n'était pas intéressé, ce n'était pas pour excuser son ancien mentor mais pour le comprendre.


    Parce qu'aucun homme ici sur Terre n'est le diable. Apollo n'avait jamais cru en ces sornettes, de toute manière.


    Comment pouvait-il en vouloir à Wright ? Il s'efforçait de repousser ces affreux sentiments -l'envie et la jalousie- qu'il avait déjà ressenti face à Klavier.
    Non, il n'avait pas dominé le procès. Mais il n'avait pas encore les épaules pour faire face à ce genre de situation.
    Qui sait ? Peut-être qu'un jour, il sera celui qui trouvera la clé qui déverrouillera les verrous protégeant les secrets de Gavin.

    Gavin...



    Comme foudroyé, il prit soudain conscience qu'il manquait quelqu'un. Quelqu'un qui devait atrocement souffrir en ce moment.


    Klavier Gavin...


    Si Wright et lui-même avaient été salement secoués par la prise de conscience de leur échec, Klavier avait été anéanti.


    "Je crains que vous n'ayez rendu mon frère...inutile, Justice."


    Wright l'avait utilisé, certes, mais il n'était pas le seul. Kristoph s'était aussi servi de lui comme d'une arme pour blesser Klavier. Pourquoi faire ça à son frère? Voulait-il qu'il reste en dehors du procès? Était-ce une manière de le déstabiliser pour qu'il ne comprenne pas? Ou de le protéger?

    Apollo décida que n'était pas important, pour le moment.

    La voix de Trucy acheva de le ramener à la réalité. Wright et elle le fixaient étrangement et il comprit que cela devait bien faire cinq minutes qu'ils lui posaient la même question.

    "Apollo... ça va?"

    Il força un faible sourire, histoire de les rassurer et balbutia un mot d'excuse avant d'enchaîner :

    "Je reviens. Je vais voir Klavier Gavin. Il doit avoir besoin de... compagnie."

    Wright lui adressa un petit sourire qui signifiait qu'il comprenait et Apollo partit sans attendre. Étrangement, il n'avait pas envie que Trucy le suive. Il voulait parler seul à Gavin.
    Il courrait presque, traversant le hall encore désert d'une traite. Les journalistes étaient encore à l'extérieur du tribunal et dans quelques minutes ce serait un chaos total qu'il aurait préféré éviter. C'est pourquoi il s'étonna de trouver Klavier assis dans un coin du hall. Certes, il demeurait en retrait mais...

    Peut-être qu'il veut voir Kristoph, même emmené par la police... Je sais pas! De toute façon il a pas dû réfléchir longtemps.

    ...


    Il se planta devant Klavier mais le procureur ne releva pas la tête. Bien qu'il ne soit pas concentré -il n'avait plus l'énergie pour après un tel procès de toute manière- il percevait la tristesse et l'angoisse qui émanaient de lui si bien qu'il les lui communiquait.

    Non, faut que je reste calme. Sinon je vais lui servir à rien!

    Il inspira un grand coup, pour se calmer et faire remarquer sa présence, et s'assit à côté de Klavier, ses mains sous ses cuisses.

    "Gavin... Je suis désolé."

    Wow. Original comme début. Pas du tout attendu ou mécanique! Continue comme ça Apollo et tu pourras bientôt postuler aux pompes funèbres.



    "Je peux comprendre ce que vous ressentez. Et c'est sincère, je perçois très bien ce genre de choses et... si il y a quelque chose que je peux faire pour vous, vous n'avez qu'à me demander."


    Il se mordit la lèvre et apercevant la machine à café sur le côté, il se rendit compte qu'il avait toujours la gorge asséchée.

    "Vous avez soif? Je peux vous chercher quelque chose si vous voulez?"

    Le bruit s'intensifiait, au loin, et Apollo redoutait le moment où ils feraient sortir Kristoph.

    Pourquoi il s'est planté là... Si seulement je pouvais le bouger!


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MessageSujet: Re: {9 Oct 2026} Das Letzte Gift (Apollo)   {9 Oct 2026} Das Letzte Gift (Apollo) Icon_minitimeLun 9 Aoû - 16:24

{9 Oct 2026} Das Letzte Gift (Apollo) 1281371025365

    Il s'était promis, un jour, de ne jamais pleurer devant son frère. C'est un peu bête comme promesse, ou c'est un peu inutile, il ne savait pas trop quoi en penser. Mais n'empêche qu'il l'avait toujours, ardemment, vaillamment tenue. Plus le temps passait, plus il était certain qu'il parviendrait à la conserver intacte, à ne jamais la rompre, et des années durant, cette certitude l'avait rendu heureux, satisfait: il était enfin capable de quelque chose de durable, quelque chose qui rendrait peut-être Kristoph fier de lui. Il l'avait espéré, imaginé, fantasmé, ce jour où enfin, il lui dirait qu'il avait réussi, qu'il avait tenu une vraie promesse. Il n'était pas dupe, cependant, et savait bien qu'un jour ou l'autre, ce serment se serait évanoui. Mais jamais il n'aurait imaginé que cela se produise aussi rapidement. Aussi durement.

    D'ailleurs, il ne savait même plus pourquoi il s'était promis une chose pareille. Se connaissant, il imaginait qu'il avait dû ravaler quelques larmes après une dispute et se jurer d'être plus fort à l'avenir. Oui ce devait être quelque chose comme ça. Et il s'en souviendrait forcément à un moment ou un autre: ils ne s'étaient pas souvent querellé. En vérité, c'était même arrivé une ou deux fois maximum. Mais il ne s'imaginait pas ressasser tous ses vieux souvenirs pour y dénicher le bon.

    "Gavin... Je suis désolé."

    Il ne détacha pas les yeux de ses mains mais cessa enfin de se repasser tout le procès dans sa tête. Il savait pertinemment que ça reviendrait le hanter, mais pour le moment, il avait une merveilleuse excuse pour le mettre de côté. Quelque part, il ne pouvait s'empêcher d'être un petit peu déçu: il avait honteusement espéré que tout ceci ne fut qu'une succession de visions cauchemardesques, et Apollo venait de tout détruire.
    C'est toujours désagréable de se prendre la réalité en pleine figure.

    "Je peux comprendre ce que vous ressentez. Et c'est sincère, je perçois très bien ce genre de choses et... si il y a quelque chose que je peux faire pour vous, vous n'avez qu'à me demander."

    Il lui fallut bien deux minutes pour se souvenir qu'il était parfaitement impoli de laisser quelqu'un parler tout seul. Il réfléchit alors sincèrement, mais rien ne semblait se présenter à son esprit embrumé. Pas une seule réponse lui paraissait juste sans être blessante, honnête sans être cassante. Là est l'ennui des âmes trop bonnes, elles réfléchissent bien trop et hésitent sempiternellement. Et puis que dire après tout ? Apollo ne faisait que faire son devoir, ne pouvait-il pas jouer son propre rôle ? Que représentait-il ? Même pas une victime -Wright en était une- même pas un complice... juste un dégât collatéral que tout le monde avait omis bien vite.
    C'était un peu ironique, pour une fois c'était bel et bien Kristoph qui avait occupé la scène, captivé les spectateur, déchainé les foules. Lui qui détestait les feux de la rampe...

    "Vous avez soif? Je peux vous chercher quelque chose si vous voulez?"


    Il ne leva toujours pas les yeux de ses mains parfaitement manucurées -remarquez à quelle point la situation est ironique à présent, nous atteignons le seuil où tout humain normal aurait envie de hurler d'ailleurs Klavier avait bel et bien envie de hurler, il s'en empêchait uniquement parce qu'Apollo était assis à ses côtés et qu'il ne voulait pas l'effrayer. C'est ça, avoir un bon caractère, assez rare de nos jours vous en conviendrez.
    Il s'écoula ce qui sembla durer une éternité, comme à chaque fois lorsqu'une situation est gênante. Puis Klavier jugea l'atmosphère bien trop pensante même pour ses viriles épaules -oui, bon- et brisa le silence, un murmure pour seule arme. C'était bien suffisant.

    « Non j'ai pas soif. »


    Ah ça, ça c'est édifiant.

    N'étant pas le type d'homme à se laisser dominer par une situation désagréable... ou plutôt étant le type d'homme à se laisser dépasser par n'importe quel évênement imprévu, Klavier décida qu'il était temps de lancer une discussion correcte et concrète. Cette fois, il ferait les choses bien.
    Du moins il allait essayer. On verrait bien si ça fonctionnait.

    Personne n'était là pour le juger maintenant.

    « C'est gentil d'être venu. On voit que tu prends ton travail à cœur, mais je te retiens pas plus. »

    Il avait essayé d'être le moins cassant possible, parce qu'il savait pertinemment deux choses : premièrement, ça n'était pas dans sa nature et il le regretterait forcément plus tard, deuxièmement, Apollo était parfaitement capable de mal le prendre et de l'envoyer balader.
    Et contrairement aux apparences (qui sont, mes amis, toujours trompeuses), Klavier ne voulait pas du tout se retrouver seul.
    Alors pourquoi cette réponse ? Si vous lui posiez la question, il hausserait probablement les épaules: il n'en savait trop rien. Posture ? Pas vraiment. Un rôle plutôt. Dans sa situation, personne (ou presque) aurait demandé à l'autre de rester avec lui.
    C'était aussi parce qu'il de voulait pas vraiment le demander, au fond.

    « Wright doit avoir besoin d'aide aussi.»
    lança-t-il au hasard. Et, d'un seul coup il ajouta: « Il était très proche de Kristoph »

    Was ?
    Le silence dura encore un peu, mais c'était pas vraiment étonnant. Il ne savait pas du tout pourquoi il avait balancé ça. Juste pour perturber Justice ? Le culpabiliser ? Penser à autre chose ?

    Ça avait l'air réussi.

    Tout est dans le «avoir l'air».


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MessageSujet: Re: {9 Oct 2026} Das Letzte Gift (Apollo)   {9 Oct 2026} Das Letzte Gift (Apollo) Icon_minitime

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